Plastimo Lorient Mini 6.50 : un deuxième round stratégique


Vincent Curutchet

 La flotte de la 10e édition de la Plastimo Lorient Mini 6.50 est repartie en course ce vendredi pour une nouvelle boucle de 60 milles entre Lorient et la baie de Quiberon. Une deuxième manche aux multiples pièges où les Ministes devront faire appel à tous leurs talents de navigateurs tant à la manœuvre que stratégiquement. Arrivées prévues dans la soirée. 

Ils étaient tous heureux de reprendre en mer pour une seconde journée de confrontation jusqu’en baie de Quiberon. Une deuxième manche davantage axée sur la stratégie avec une descente au près qui s’annonce rapide pour les premiers, plus complexe pour les derniers, la faute à une bascule de vent peu banale de Sud à Sud-Est, prévue cet après-midi. « C’est super, on est content de repartir, on aura peut-être même un peu de soleil et en tout cas plus de manœuvres. Il y aura aussi plus de près, donc je vais prendre un bouquin et laisser barrer ma co-skippeuse ! » se réjouissait Aymeric Le Renard, skipper du  N°1020, accompagné de Louise Le Fichoux. 

Après la course de vitesse d’hier, la journée s’annonce en effet propice à une véritable bataille navale pour les 124 Ministes* engagés ce vendredi, avec de jolis surfs tout de même au programme ! « J’ai adoré la manche d’hier et, malgré les petits soucis techniques, le bord de gennak était incroyable ! exultait pour sa part Marie Lumeau, co-skipper de Baptiste de Sutter à bord du n°1010. Aujourd’hui, on va essayer de faire mieux. Les sensations sont incroyables, on sent le potentiel de ces beaux petits bateaux. » 

 

Tir groupé, cap sur la Teignouse 

 

Des « petits bateaux » à l’entrain parfois difficile à contenir, en meute, sur la ligne, en attendant le signal de départ. Ils sont d’ailleurs six à avoir un peu trop anticipé le passage de la ligne, rappelés alors à l’ordre par le comité de course. Si les Mini n°976, 1005 et 1085 ont fait demi-tour afin d’immédiatement réparer leur faute, les trois autres équipages des n°946, 986 et 1023 écoperont d’une pénalité de trois heures sur leur temps de course à l’arrivée. Un lourd handicap qui sera difficile à compenser pour les marins concernés, malgré les embûches du parcours concocté par Yves Le Blevec, afin de pimenter le jeu. « Le parcours va nous permettre d’être un peu plus longtemps sur l’eau, il y aura plus de manœuvres, c’est très bien parce que c’est ce qui nous a fait défaut hier, confirmait Tiphaine Rideau, avant d’embarquer aux côtés d’Elouan Barnaud à bord du Proto N° 888. On va essayer d'être plus concentré et de perdre moins de temps. La vitesse au près c’est un peu dur mais sinon sous gennak ça tartine ! » 

Pour l’heure, la descente se fait par vent de face, Alexandre Demange et Laure Galley (DMG Mori Sailing Academy 2) aux commandes de la flotte des Proto, Nicomatic accroché à leur tableau arrière, Caroline Boule et Benoît Marie bien décidés à contrôler leur avance de la veille. Côté Série même combat, où les premiers milles se jouent au contact avant d’aller déjouer le premier piège du jour : le redoutable passage de la Teignouse ! 

 

* N’ont pas pu prendre le départ : 

Matthieu Faivre et Emma Le Clech (983, Korben) : perte d’un safran
Guillaume Coeur et Chloé Kempen (291, Déphémérides) : avarie de gréement (rupture d’une barre de flèche)
Fred Duthil et Hélène Clouet (1059, Technologie marine - Incidence Sails) : rupture de drisse de grand voile