Les Figaristes font la Transat Jacques Vabre


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Alors qu’une bonne partie des adhérents de Lorient Grand Large bataille sur la Transat Jacques Vabre, ceux qui ont terminé leur saison profitent, à terre, de ce cas d’école exceptionnel pour s’exercer aux routages, en temps réel.

L’objet de cet atelier « routage et analyse » est clair et précis : « pendant la Transat Jacques Vabre, exerçons-nous, ensemble, à router les IMOCA, en course, comme si nous étions à bord. »

Le contexte est posé. À part les doigts mouillés et engourdis qui dérapent sur le clavier de l’ordinateur dans le capharnaüm de la coque en carbone qui cogne dans les vagues, à part la fatigue et la tension de la course, ou encore la chaleur moite du pot au noir… les conditions de travail doivent être les mêmes qu’en mer !

Ainsi, depuis le coup d’envoi de cette Route du Café, tous les deux jours, pendant une heure, les adhérents LGL inscrits à cet exercice grandeur nature se connectent en visio avec Karine Fauconnier et un spécialiste du logiciel Adrena : et c’est parti pour la recherche et l’analyse de fichiers, avant de tenter de tracer la meilleure des trajectoires.

Et, une fois déconnectés, les skippers, passionnés, restent immergés dans leur transat virtuelle. Quand on aime…

Je fais des routages tous les jours

Pep Costa   copie

Parmis les participants, Pep Costa et Nils Palmieri, dont la saison Figaro s'est terminée après la Solitaire du Figaro en septembre expliquent.

 

Pep Costa : « C’est hyper intéressant ces ateliers avec Karine. J’apprends énormément de choses, notamment sur l’exploitation du logiciel Adrena. On approfondit toutes les utilisations possibles de ce logiciel.

C’est une belle opportunité de profiter ainsi de la Transat Jacques Vabre, de faire des routages en temps réel et de les comparer en direct avec ce qui se passe en vrai.

Tous les jours, je fais plein de routages avec différentes cartes, des fichiers météo. On a créé un groupe WhatsApp avec tous ceux qui suivent ces ateliers : on s’envoie nos réflexions, les routages que l’on a définis, on parle de nos stratégies. On est dessus tout le temps !

C’est vraiment une très bonne idée : ça nous offre un travail hyper riche alors que la saison est terminée pour nous. »

 

Profiter de la période hivernale pour répéter ses gammes

Ambiance sur les pontons avant le depart 2  Belou
© CHRISTOPHE BRESCHI / LA SOLITAIRE DU FIGARO
Nils Palmieri : « Cet atelier est vraiment intéressant pour trois grandes raisons. La 1ere chose importante c’est que cela permet de ne pas perdre la main sur les logiciels de routage, car, Adrena notamment, évolue chaque année. Il y a toujours de nouvelles subtilités à connaitre. Cet exercice permet de rester à la page en profitant de la période hivernale pour approfondir ce type de connaissances. Parce qu’une fois qu’on est en course, nous devons aller à l’essentiel.

La 2e, c’est de suivre la Transat Jacques Vabre d’une façon très concrète : on essaie vraiment de comprendre les trajectoires des concurrents en fonction de ce qu’ils sont en train de faire ou de vivre… Derrière un ordinateur, il nous manque des paramètres.

Le 3e point très important, c’est que l’on partage H24 quasiment avec tout le groupe qui participe à cette formation. On échange sur nos solutions, mais aussi à chaque fois que l’on a des questionnements sur une trajectoire un peu étonnante, une image satellite intéressante : on reste concentrés sur la course tout le temps et de façon vraiment riche ! 

Toutes les formations que l’on fait chez LGL sont importantes : de la révision moteur à ce que l’on fait maintenant. C’est bien de répéter ses gammes. »