L’école de l’exigence


Entrainement Figaro 3 Lorient Grand Large Bertrand Pace
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Dans pile 2 mois, la première étape de la Mini Transat aura été donné. Les 84 solitaires inscrits à la Mini Transat seront en train de dégolfer… cap au sud-ouest, sur les Canaries : ils seront en train d’écrire ce qui sera sans doute l’une des plus grandes aventures de leur vie. Mais, en ce mois de juillet, l’heure est encore aux préparatifs et les coureurs LGL ont eu la possibilité de travailler avec Bertrand Pacé, entraineur, notamment, rappelons-le, de l’équipe de Franck Cammas lors de la Coupe de l’America 2017 et finaliste de l’Americas’Cup 2003 avec Team New Zealand : « il a une exigence, un regard et une expertise exceptionnelle sur les réglages… », témoignent les coureurs.

Début juillet, deux stages de 5 jours avec Bertrand Pacé ont été proposés aux coureurs LGL du circuit Mini : une première pour eux comme pour lui. Témoignages…

Cécile Andrieu : « Tous ceux qui ont participé à ces stages avec Bertrand Pacé sont hyper reconnaissants envers LGL parce que c’est un très grand monsieur. »

 

Son approche est très objective et rationnelle

« Pour chacune de ses préconisations en termes de réglage de voile, il y a beaucoup d’explications sur les fluides, sur pourquoi on fait ça plutôt que ça. Son approche est très objective et rationnelle. Il prend des photos en mer et nous les montre ensuite sur grand écran : on peut comparer 4 réglages, 4 bateaux. Bertrand a une telle connaissance des voiles que chacune de ses photos est d’une clarté incroyable pour illustrer ses explications. C’est essentiel pour bien comprendre et le mettre en application. »

 

Faire de la performance une routine

« J’ai énormément apprécié aussi les « routines » de recherche systématique de performance qu’il nous a présentées comme, par exemple : « si je vais moins vite à tel moment, je sors ma check-list : est-ce que j’ai regardé ça, ça, ça… Et, toutes les heures, penser à vérifier ça, ça, ça… » L’objectif étant d’avoir des vitesses moyennes élevées en permanence. Il faut être actif en permanence pour suivre les moindres variations du vent.

Il a également une grosse exigence sur les pertes de temps et de micro performance à bord, comme lorsqu’on reste trop longtemps sous le vent pour régler sa voile d’avant, ou que l’on y va trop souvent. Il préconise notamment de garder son écoute au vent et beaucoup d’autres petits conseils qui paraissent des détails, mais qui sont tous tournés vers la performance. »

 

Les petits ruisseaux font les grandes rivières ?

« Ce ne sont pas des gros gains, mais ce sont des gains faciles et récurrents, donc, au final, ça compte. Il faut bien sûr relativiser l’importance de ces petits gestes à l’échelle d’une transat, c’est pour ça que c’est bien d’avoir deux regards (deux coachs) complémentaires. Mais c’est un état d’esprit : toujours se remettre à jour, être actif et garder cette exigence de la performance qui, au final, peut faire la différence. »

 

Brieuc Lebec : « Bertrand Pacé a vraiment un super œil sur les profils des voiles, la conduite et les réglages. Il nous apporte une expertise nouvelle.

Ses photos de voiles sont vraiment très intéressantes : on comprend tout, tout de suite. J’ai pu ainsi voir mes voiles sur des angles que je ne connaissais pas. Ça a fait écho avec des soucis de vitesse que j’ai pu avoir, sans réussir à les expliquer. Maintenant, grâce à ses commentaires et explications, je pense avoir compris d’où ça pouvait venir. »

 

Autant d’enseignements que les Ministes vont pouvoir mettre en application dès cette semaine sur la Mini Gascogna, qui s’est élancée ce mercredi de Port-Bourgenay.