Cap-Martinique 2024 : Grand départ le 14 avril de la Trinité-sur-Mer


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La deuxième édition de la transat Cap-Martinique partira ce dimanche à 15 heures du port de La Trinité-sur-Mer. Tout le week-end, le grand public est invité à venir profiter du village et encourager les marins avant leur grande traversée, en solitaire ou en double. 

Soixante bateaux en IRC (voiliers entre 30 et 40 pieds) skippés par des coureurs pro-amateurs, prendront le large en direction de Fort-de-France, en Martinique. Un parcours simple de 3800 milles (environ 7000 km) avec la simple exigence, celle de laisser l’Ile de Porto Santo dans l'archipel de Madère au Portugal à bâbord, avant de mettre le cap vers les Antilles. La traversée devrait durer une vingtaine de jours pour les plus rapides. 

Après une première édition en 2022, qui avait vu 38 bateaux s’élancer, la Cap Martinique est déjà un succès avec 61 voiliers inscrits soit une centaine de marins. Neuf Lorientais seront à retrouver sur la ligne de départ, six en double et trois en solitaire ! 

Ce qui fait également le succès de la Cap-Martinique c’est son caractère humain : chaque bateau doit représenter une cause liée au développement durable ou sociétal en arborant ses couleurs, lui offrant ainsi une visibilité significative.

Et pour beaucoup, cette épreuve est avant tout une aventure humaine, comme le soulignent les organisateurs Thibaut Derville et Jean-Philippe Cau : « Ce sont des aventures fortes, souvent la réalisation d'un rêve qui n'est pas à la portée de n'importe qui. Le rêve de traverser l'Atlantique est toujours présent ».

 

Une transat entre amis !  

 

Certains partent entre amis, d’autres en famille, tous animés par l’envie de se découvrir et de pousser un peu plus loin leurs propres limites.

 

C’est le cas de Gauthier Motte et Pierre-Antoine Tesson, amis depuis quelques années, ils formeront un binôme sur la ligne de départ ce dimanche ! 

 

C’est sur un MC 34 que le duo va vivre cette aventure, un voilier d’un peu plus de 10 mètres, issu du chantier Marsaudon Composites, existant en trois exemplaires seulement. Samuel Marsaudon, le propriétaire, leur confie le bateau pour cette transatlantique ; ils seront les seuls à naviguer sur ce modèle !

 

Gauthier et Pierre-Antoine se sont rencontrés il y a 3 ans à Lorient. Tous les deux originaires de Lille et grâce à des amis en commun, ils ont tout de suite sympathisé... jusqu’à monter un groupe de musique ensemble (Karaoké) !

 

C’est après avoir assisté de loin à la première édition, courue par certains de leurs amis que l’idée est née. « Ça serait chouette de faire la prochaine ensemble ! ». C’est donc en septembre 2022 que l’aventure a commencé.

 

« On a fait une première sortie sur le bateau en mars 2023, explique Pierre-Antoine, puis il y a eu plusieurs mois de chantier pour des travaux structurels. En attendant, on a loué un autre bateau pour courir la Trinité-Cowes, faire des milles et nous qualifier. Après ça, on a récupéré notre bateau : Simone, en août 2023. On a ensuite participé à L’Atlantique le Télégramme puis à la Cap 300 en double sur notre bateau. Nous avons participé à plusieurs entraînements avec Lorient Grand Large, coachés par Benoit Lequin, Vincent Biarnes et Tanguy Leglatin.. On y a rencontré Laurent qui participe en solo, ainsi qu’un autre marin qui prépare la course pour dans deux ans. À chaque session, nous étions deux ou trois bateaux, ça nous a permis d’avoir un coaching d’approche, c’était chouette. » 

 

En plus de ces quelques sessions de navigations encadrées, Gauthier et Pierre Antoine ont suivi les formations météo auxquelles ils continueront de participer jusqu’au départ. « On va avoir des briefings tous les jours à partir de J-3 avec Adrien Hardy, organisés par LGL. » 

 

L’objectif de Gauthier et Pierre ? La performance !  « On a envie de bien faire et on a un bon bateau » 

 

Au travers leur projet, les deux marins ont choisi de porter les couleurs de l’association morbihannaise Sauvegarde 56, qui oeuvre dans le domaine de l’action sociale pour tout type de personnes. « Leurs interventions englobent l’aide à l’enfance, le soutien aux sans-abris, l’accompagnement des familles, des victimes et aux auteurs de violences conjugales, des prisonniers, des sans-papiers… ils accompagnent 15 000 personnes par an. » expliquent-ils.

 

L’équipage, déjà amarré à La Trinité-sur-Mer, depuis quelques jours, pour finaliser sa préparation et participé aux différents briefing, est presque prêt !

 

« Il nous reste tous les contrôles de sécurité, le contrôle de jauge, les contrôles des voiles. Il faut encore que l’on colle quelques stickers, que l’on fasse un peu de matelotage et surtout que l’on se penche sur les derniers fichiers météo ! »

 

 

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Laurent Bory Cabaud renouvelle l'expérience en solitaire !

 

Après une première participation en 2022, Laurent Bory Cabaud, repartira à bord de son Figaro 2, à la conquête de l’Atlantique. 

 

« Je suis ingénieur logiciel, je travaille pour une entreprise américaine de chez moi, j’habite à côté de Saint-Malo. Je suis revenu il y a trois ans et demi d’Amérique du Nord. L’âge passant, je me suis dit qu’il était temps de réaliser mon rêve de faire de la voile ! J’ai donc acheté un Figaro 2. 

 

Je suis plus tenté par l’aventure que par les régates côtières, donc dès que j’ai entendu parler de la Cap Martinique, je me suis inscrit. J’ai participé à la première édition il y a 2 ans, ça s’est bien passé, je n’ai pas coulé mais j’ai fait beaucoup d’erreurs. J'avais donc envie de la refaire en mieux ! C’est le type d’aventure que j’aime faire en solitaire. Je fais de grandes randonnées, je traverse des parcs nationaux, j’ai parcouru l’Ecosse à pied, j’aime bien être seul la dans nature et la mer est presque la plus belle des natures. J’aime aussi naviguer en équipage ou en double; je navigue beaucoup avec Corentin Leroy, un jeune de Lorient. 

 

Je reste sur le même bateau que lors de l’édition précédente, mon Figaro 2. Je l’ai acheté il y a 4 ans quand j’ai commencé la voile. J’ai mis un peu de temps à le maîtriser, car je partais de zéro, maintenant je le connais et le comprends mieux. C’est un bon bateau, assez robuste, performant et indulgent. Il a été conçu pour le solitaire.

 

Je me suis lancé dans plusieurs chantiers, comme l’installation de panneaux solaires et l’amélioration de la banquette près de la table à carte, c’est là que je dors en transversale. J’ai pris un peu de retard, donc je suis un peu en mode express sur les deux derniers jours.

 

À l’origine, quand j’ai acheté le bateau, il se trouvait à Lorient. Étant malouin, je l’avais rapatrié sur Saint-Malo, mais rapidement et notamment en préparant la première Cap-Martinique, je me suis rendu compte que l’environnement n’étais pas idéal pour un projet offshore. J'ai donc décidé de revenir à Lorient, sur La Base.  Cela m'a permis de bénéficier de l’accompagnement Lorient Grand Large. J’ai navigué avec des coachs, participé à des entraînements avec des marins en IRC, ce qui m'a beaucoup aidé en termes de performance et de manœuvres. Il y a aussi cette émulation de groupe qui nous pousse à aller plus loin. Par ailleurs, j'ai suivi les formations de Lorient Grand Large, surtout pour la première édition, portant sur le matelotage, l’électricité, l’électronique etc. Cette année, j’en ai suivi moins car je me débrouille un peu mieux, mais c’était super utile la première fois ! 

 

Je participe aux visios météo IRC animées par Adrien Hardy. Heureusement, la première partie de course va être un peu plus simple que ce que l’on pouvait prévoir les jours précédents.

 

Je me suis fixé un maximum de 22 jours pour traverser l’Atlantique. Sachant que la dernière fois, j’avais eu pas mal de soucis et j’avais fait une erreur de routage, me retrouvant dans deux jours de pétole, j’avais mis 25 jours au total. Donc, mon objectif est de 22 jours ou moins, dans tous les cas je n’ai prévu que 22 jours de nourriture ! 

 

Je porte les couleurs du foyer Tanjomoha, un foyer à Madagascar tenu par le Père Vincent Carme, qui accomplit un travail fantastique localement. Il a ouvert plusieurs centres pour soigner des jeunes handicapés physiques, des orphelins, des jeunes issus de villages considérés comme des parias, des malades de toutes sortes. Ils les forment, les éduquent et les aident dans leur développement. Ce foyer aide environ 3 000 personnes par an ! » 

 

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LES LORIENTAIS EN COURSE 

 

Adhérents IRC LGL

Bernard Graffan & Nicolas Strube
Bertrand Fourmond
Gauthier Motte & Pierre-Antoine Tesson
Quentin Froment
Laurent Bory Cabaud
 

Adhérent Equipier Pro :

Yann Gindre & Michel Foucart