1 Ministe sur 3 formé à Lorient


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Les 90 solitaires de la Mini Transat Eurochef se sont élancés lundi dernier des Sables d’Olonne pour leur première étape, cap sur Santa Cruz de La Palma, aux Canaries. Un tiers de cette impressionnante flotte (30 skippers précisément) s’est formé à Lorient, chez LGL.

Lundi, à 15h30, les 90 solitaires de la Mini Transat Eurochef ont commencé à écrire ce qui sera pour beaucoup l’aventure de leur vie. Pour d’autres, cette course unique en son genre, une traversée de l’Atlantique seul et sans assistance à bord d’un bateau de 6,50m, est potentiellement un tremplin vers une carrière de coureur au large.

Mais avant d’en arriver sur cette ligne de départ tant convoitée, il a fallu des heures, des jours, des mois de travail. Soirées, week-ends, vacances… tout y est passé. La tâche est immense, mais l’exigence d’une préparation réussie est gage de plaisir sur l’eau, de rêve qui se concrétise. Sans cela, l’aventure peu vite tourner à la galère voire au cauchemar.

Alors, qu’ils visent un podium ou l‘aventure, LGL propose aux ministes une palette de formations pour leur permettre d’appréhender leur course du mieux possible. Stage après stage, ils se familiarisent puis finissent par maîtriser suffisamment météo et stratégie, mais aussi l’électronique, la gestion de projet, la recherche de partenaires, la gestion du sommeil et de son alimentation en mer... afin de pouvoir s’élancer dans de bonnes conditions sur une transat qu’ils n’oublieront jamais.

 

Irina Gracheva : « Les intervenants étaient tous de qualité »

 

Forte de ses 20 ans d’expérience en mer, avec plus de 15 000 milles à son actif, la skipper russe Irina Gracheva fait tout simplement partie des favoris de cette édition 2021. Elle court à la barre du 800, un fameux numéro qui a cumulé victoires et podiums aux mains de marins de talent : Gwénolé Gahinet, Frédéric Denis, puis Erwan Le Mené.

Il y a 2 ans, un démâtage coupait court à sa 1e Mini Transat. Elle a alors choisi Lorient et LGL pour préparer sa 2e transat, tout en continuant son travail de chef de projet dans l’industrie.  

« Le plus intéressant pour moi chez LGL, ça a été les entraînements et les formations techniques. Les intervenants étaient tous de qualité. Et c’était aussi très intéressant de travailler en groupe. Tout cela permet d’avoir de nouvelles visions des choses et de les intégrer. J’ai appris à naviguer en Russie et l’approche française est parfois différente, c’est bien de confronter les deux et d’apprendre des choses différentes. 

Sur l’eau, les entraineurs sont vraiment d’un niveau excellent. J’ai énormément progressé grâce à eux. »

 

Chloé le Bars : « Le challenge le plus impressionnant de toute ma vie » 

 

Pour Chloé le Bars, le contexte est bien différent. La Morbihannaise s’est lancée dans l’aventure Mini il y a un an seulement. Issue du dériveur, formée en section sport-étude, elle a clairement la compétition dans le sang, qu’elle a souhaité associer à sa soif de grand large. La Mini lui tendait les bras, elle n’a pas hésité !

À la barre d’un Pogo 3, elle s’apprête à relever « Ce qui sera sans doute le challenge le plus impressionnant et le plus difficile de toute ma vie. 
J’ai monté mon projet tardivement, je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de formations et comme je travaille, je n’étais pas disponible pour les stages et ateliers proposés en semaine. J’ai en revanche suivi les formations météo en visio et faire partie du groupe LGL apporte beaucoup. Entre coureurs on échange tout le temps et quand on a une question on trouve une réponse ! C’est très intéressant d’être à Lorient pour ça. »

Ses objectifs ? « Si je peux faire un top 20, je serais contente ! »

 

Panne de vent au Cap Finisterre

 

La flotte est aux prises avec une dorsale anticyclonique, sans vent, au large du Cap Finisterre. À 3 – 4 nœuds, la progression est laborieuse… Mais dès qu’ils auront réussi à enrouler la pointe espagnole, les solitaires auront le plaisir de glisser dans l’alizé portugais, sur la route directe !

Pierre Le Roy (Team Work) a pris les commandes de la course, en proto, suivi de Tanguy Bouroullec (Tollec MP – Pogo) et d’Irina Gracheva (Path), Fabio Muzzolini (Tartine sans beurre) est 4e. Ces 4 là ont fait un petit breack sur leurs poursuivants et pourraient potentiellement accentuer cette avance dès qu’ils auront touché (en premier) des conditions favorables…

En bateau de série, un groupe de 8 bateaux de tête mené par Brieuc Lebec (Velotrade), évolue de façon compacte. Gaël Ledoux (Haltoflammes – îlot.site) après un superbe début de course, semble opter pour une route vers les côtes espagnoles ?

 

http://minitransat.geovoile.com/2021/tracker/